Après plus de deux semaines de trek au delà de 2000m en partant du jardin alpin de Samoëns, Edith et Dominique Brochet Lanvin sont arrivés au jardin alpin du col du Lautaret.
Reportages en deux épisodes en consultant et commandant sur www.randosbalades.fr de janvier et décembre 2015.
3/ QUE PLANTER DANS MON JARDIN à LA TERRE CALCAIRE ?
Le livre de Dominique Brochet répond à cette question et à bien d'autres concernant cette problématique inhérente à une moitié des jardiniers français.
Jardins et collections et leur avenir :
Ces plantes collectées et introduites depuis 30 ans en nos terres argilo calcaires, réputées froides l'hiver, du Haut Tardenois en Champagne, ont transformé notre travail de jardinier pépiniériste passionné en celui de collectionneur puis conservateur botanique.
Cette caverne d'Ali Baba commença donc à la Presle il y a trois décennies avec
Un muret alpin offert aux plantes de montagnes et à ses montagnards,
Une roseraie dédiée au genre féminin,
La saulaie vouée au genre humain tout entier tant le terme commensal colle si bien à cette plante : mobilier, fourrage et combustible, poudre à canon et aspirine - pollen et miel - stabilisateur et dépollueur de sols- chatons, bois de toutes les couleurs en hiver, ports et feuillages si divers en été...
Le saule est une plante magique
Le fruticetum (arboretum d'arbustes) nous a appris les bonnes familles et peut être les bonnes manières, en tout cas les bons genres plutôt chiches que chics : tout d'abord les Spirées et leurs voisines aux charmes frustes et tendres à la fois, blanc d'aubépine au printemps et plutôt roses en été pour les plus éloignées issues du nouveau monde et d'extrême orient puis les Seringats, leur rusticité et leurs parfums si divers, les chèvrefeuilles pour les mêmes raisons et des coloris plus variés, les Deutzia si proches des Seringats..., les Cornouillers, Sureaux, Troènes, Fusains .....
Le jardin de plantes vivaces herbacées est notre dessert aux mille plaisirs; pas toujours faciles à maîtriser à la création mais plus faciles à digérer que ces fins de repas trop sucrés.
Puis vint la cage aux roses ou "chambre d'amour" que tout oppose à la steppe d'altitude si austère et minimaliste à la fois ; notre voyage au Kirghistan, en 1998, nous aura au moins appris qu'un pays peut être aussi bien celui des roses que des steppes désolées.
Le jardin des natives du début du millénaire est devenu la « Swimming poules » soulignant notre volonté de s'adjoindre la richesse et l'adaptation de la flore locale à notre œuvre horticole. Les difficultés plus juridiques que techniques de ce projet lié à la culture de nos plantes locales nous ont amené vers le monde animal (la basse-cour) et les notions de la permaculture et des recherches de synergie.
L'envie de marquer les esprits et les sens nous avait poussés à construire des nids de jardiniers (des cabanes) dans les arbres pour qu'ils s'y sentent acteurs et témoins des plaisirs simples de la cachette où on observe vibrer la nature. On a relié deux de ces cabanes grâce à des passerelles souples pour faire devenir le jardinier; écureuil, oiseau, dans la peau de la faune des arbres ou même d’un faune tout court, prélude à des après-midi presque musicaux qui font découvrir le jardin de vivaces depuis le ciel.
Tout est possible !
Voyez donc la suite avec les cabanes de la Presle:
www.cabanesdelapresle.com