Plantation des rosiers :
La plantation des rosiers s’effectue de novembre à mars pour les rosiers en racines nues.
Chez les pépinières Brochet Lanvin, elle est prolongée, jusqu’en juin, grâce aux rosiers cultivés en motte de terreau de haute qualité maintenue par un filet biodégradable.
Ce conditionnement permet notamment un transport dans de bonnes conditions.
Cette motte ne doit évidemment pas être disloquée.
Cette plantation peut aussi avoir lieu toute l’année grâce aux rosiers cultivés en container et vendus l’année suivante.
La préparation du terrain est importante, le rosier étant une plante exigeante.
Un labour, bêchage ou autre décompactage est indispensable à la bonne préparation du terrain.
Veillez à bien amender (améliorer) votre terre grâce à de la matière organique : terreau, fumier décomposé, compost…
A la pépinière Brochet Lanvin, nous proposons un amendement à base de fumier et d’algues.
A la réception de votre rosier, faites tremper la motte, si celle-ci vous parait sèche, quelques minutes dans un seau d’eau.
Vous taillerez les branches assez court pour provoquer un bon démarrage des pousses.
Faites un trou de la profondeur d’une fois et demi la taille de la motte.
Mélangez la terre retirée du trou avec votre amendement, déposez une partie dans le fond du trou, placez votre rosier et rebouchez avec le reste du mélange jusqu’au point de greffe et même légèrement au-delà en terrain asséchant.
Si la plantation a lieu en automne, buttez (enfouissez) le point de greffe, surtout si vous êtes en région froide.
Au printemps suivant, vous débutterez en laissant malgré tout le point de greffe toujours enterré au raz de la terre.
Après la plantation, un copieux arrosage (un arrosoir) appelé plombage permettra de tasser la terre autour des racines d’une manière homogène.
Placez le rosier légèrement en biais le long du support.
Vous remarquerez quelquefois un déséquilibre des rameaux des rosiers causés par le point de greffe.
Placez ce point de greffe logiquement en appui.
Renforcez ce rosier en y glissant un tuteur qui le rendra moins fragile vis-à-vis des ballons, chiens, binette, débroussailleuse…
Au pied d’un arbre, placez celui-ci près du tronc (dans la même position que pour les grimpants) mais sondez et identifiez l’emplacement disponible entre les racines, forcément importantes pour de vieux arbres à enracinement plus ou moins traçant.
Excaver un trou profond pour si possible y apporter un substrat de bonne qualité qui permettra de compenser le manque de terre et de s’insinuer en deçà ou au travers des racines de l’arbre.
L’arrosage doit être d’autant plus copieux que la ramure de l’arbre empêche en général la pénétration de la pluie et que les racines aspirent l’humidité du sol.
Voir ci-dessus pour les rosiers au pied des arbres.
Surveiller le manque possible d’eau et procédez donc à des arrosages copieux mais espacés (2 fois par mois).
Ceci pour la première année et quelquefois plus pour un rosier liane devant s’installer sur un grand arbre
Il est fortement déconseillé de planter un rosier derrière un rosier tout juste arraché, surtout si celui était maladif.
Le premier élément est évidemment le diagnostic phytosanitaire ; malade oui, ou pis mort, mais de quoi ?
Nous conseillons d’attendre au moins un an entre l’arrachage du rosier mort et la replantation.
Si vous ne pouvez faire autrement, il faut absolument enlever TOUTES les racines et changer votre terre en la remplaçant par un mélange sûrement adapté capable au moins de « lancer » le nouveau rosier.
Vous pouvez planter en même temps une clématite avec votre rosier grimpant à condition que les deux plantes présentent la même vigueur. Attention par exemple à la clématite montana au développement souvent plus rapide et vigoureux que le rosier grimpant classique et inversement au rosier liane étouffant la fluette petite clématite.
Si votre rosier manifeste une croissance anormalement faible, nourrissez votre rosier en fractionnant cet apport : à la sortie de l’hiver puis après la première floraison.
Il s’agira pour un manque de vigueur d’apporter de l’azote organique; compost ou fumier ou plus concentré corne torréfiée ou à plus haute dose d’azote sang séché. L’acide phosphorique peut améliorer l’enracinement et la floraison de vos rosiers.
Comme toujours, une bonne logique vaut tous les conseils.
Adaptez vous et surtout adaptez vos rosiers à la nature de votre terrain ; calcaire, sec, humide, acide, pauvre ou riche, et sélectionnez la variété adéquate à son environnement.
Chez Brochet Lanvin, le spécialiste des plantes de terrain calcaire, on greffe les rosiers sur Rosa laxa ou plus exactement sur Rosa canina froebelii qui sont vraisemblablement des hybrides de Rosa canina.
Le rosier, chez Brochet Lanvin, c'est à l’ancienne et plein d’avenir à la fois :
La rose est également affaire française depuis les croisades (Provins) via l’industrie du parfum (Grasse) puis l’Impératrice Joséphine (la Malmaison) et le début du XIXème s.
Ce furent ensuite les grands hybrideurs français qui « inventèrent » dés 1850 les premiers rosiers modernes car remontants jusque ces dernières années avec les noms de Meilland ou Delbard.
Toute une tradition dont les pépinières Brochet Lanvin et Edith Brochet Lanvin en particulier se veulent être les garants. Cette fille et petite fille de pépiniéristes Flamands français a mis en place dans la Montagne de Reims une culture de rosiers alliant le meilleur du passé et les contraintes actuelles se voyant récompenser
1/ Création et développement d’une des plus grandes collections françaises de roses anciennes (plus de 800 variétés). Observations dans le jardin de la Presle de leurs prestations et qualités, phytosanitaires notamment, et développement d’une culture se passant de traitements chimiques ou autres en utilisant au mieux le potentiel des rosiers conservés puis éventuellement en les proposant au catalogue, Internet notamment.
2/ Le choix du porte greffe Rosa laxa ou mieux défini Rosa coriifolia var froebelii est celui de la résistance aux terrains qualifiés de mauvais parce que trop calcaires ou argileux et aux climats de l’Est de la France et de l’Europe. Sa plantation doit se faire tôt car aucun arrosage ne sera mis en place. La préparation des sols argileux de la Presle tient donc quelquefois du miracle en fin d’hiver.
3/ La culture : L’écussonnage a lieu en été en greffant prés de 400 variétés chaque année.
Les opérations de binage, désherbage, buttage et débuttage sont effectuées à la binette, le sevrage au sécateur mécanique. Le maintien de la fertilité est du en grande partie à du fumier ou à des engrais organo minéraux épandus à la main. La largeur d’entre rang de 2m. permet une bonne ventilation, un feuillage sain, des plantes trapues et une fertilité maintenue sans problèmes. Ces normes sont celles de l’agrobiologie allemande.
La période d’interculture sur les parcelles consiste en un repos de deux ans minimum avec gestion des adventices par broyage et quelquefois un engrais vert en couverture.
4/ Arrachage, conditionnement : L’étiquetage est effectué plant par plant dans le champ pour garantir l’authenticité variétale. L’arrachage a lieu tardivement après les premiers froids d’automne, après le 25 octobre pour permettre un bon aoûtement des rameaux et une baisse d’activité végétative. On évite le recours obligatoire et un peu systématique de nos collègues à un arrachage prématuré souvent aidé par un défanant. Plutôt que stockés en chambre froide électrique pendant les semaines d’automne et d’hiver et quelquefois au-delà, les rosiers sont immédiatement mis en motte biodégradable ce qui leur évite les stress de conservation, de déjaugeage, d’empotage, de transport et plantation. Ces mottes sont longues et adaptées au système racinaire du porte greffe et constituées d’un terreau incorporant de l’argile bénéfique à sa santé. Seul le reliquat, non vendu fin juin, sera empoté en fin de printemps évitant ainsi, pour la grande majorité des rosiers commercialisés, l’utilisation de pots issus de la pétrochimie.
Un label expliquant notre démarche et ce protocole maison est proposé au moment de la vente.
Au chapitre botanique, notez que les nombreuses espèces sauvages appelées botaniques permettent d’installer des rosiers, certes non remontants, dans beaucoup de sols ou d’endroits du jardin.
Dans le pis des cas, sachez renoncer et trouver d’autres plantes pour des régions arides ou au contraire inondée une bonne partie de l’année.